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Mon Calidoscope : le monde de Cali en images
5 juin 2014

2014#39 : Sa majesté des mouches de William Golding

sa majesté des moucheRésumé

Une bande de garçons de six à douze ans se trouve jetée par un naufrage sur une île déserte montagneuse, où poussent des arbres tropicaux et gîtent des animaux sauvages. L'aventure apparaît d'abord aux enfants comme de merveilleuses vacances. On peut se nourrir de fruits, se baigner, jouer à Robinson. Mais il faut s'organiser. suivant les meilleures traditions des collèges anglais, on élit un chef. C'est Ralph, qui s'entoure de Porcinet, " l'intellectuel " un peu ridicule, et de Simon. Mais bientôt, un rival de Ralph se porte à la tête d'une bande rivale et la bagarre entre les deux bandes devient rapidement si grave que Simon et Porcinet sont tués. Ralph échappe de justesse, sauvé par l'arrivée des adultes. Ce roman remarquable a un sens allégorique qu'il n'est pas difficile de comprendre : c'est l'aventure des sociétés humaines qui est tragiquement mise en scène par les enfants. Mais l'œuvre vaut avant tout par la description de leur comportement et par l'atmosphère de joie, de mystère et d'effroi qui la baigne.

 
Date de parution : 21/03/01
Editeur : Gallimard (Editions)
Collection : Folio
Format : Poche
Nb. de pages : 246 pages

 

 

 

3 sur 5

Un livre plutôt immersif mais dont j'attendais plus de "choc".

 

Qui n'a pas entendu parler de Sa majesté des mouches ?

"Ecoeurant", "choquant", "malsain", "trop difficile".. sont autant de qualificatifs que j'avais retenus lorsqu'on me parlait de cet ouvrage. J'avoue, j'étais pressée de le découvrir. On m'avait même dit "le Hunger Games de des années 50". Je pensais donc y trouver les prémices de la dystopie, et la violence d'un Battle Royale.

 

Au final, c'est une excellente histoire, mais un peu loin pourtant de ce que je pensais découvrir. En fait, je le situerais plus à l'exact milieu entre La guerre des boutons, et Battle Royale. (vous voyez, déjà, au milieu pile de ces deux-là, on s'éloigne beaucoup du commentaire moyen qu'on m'avait fait sur ce roman !) Il tient plus du livre d'aventure que d'autre chose, avec quelques scènes un peu hard. J'ai d'ailleurs eu bien du mal à le classer, et comme il ne rentre dans aucune de mes catégories, hop, inclassable...

Alors oui, évidemment, il y a quelques scènes "choc", mais bon, étant un peu endurcie de ce côté-là, j'avoue que ça m'a paru un tout petit peu... trop peu ?

Sa majesté des mouches commence par l'arrivée (on ne sait pas trop comment d'ailleurs) d'une bande de jeunes garçons, entre 6 et 12 ans, sur une île déserte. Aucun adulte pour s'occuper d'eux, pour les aiguiller, les aider à prendre les bonnes décisions, prendre ses responsabilités, s'occuper des plus jeunes.

Fatalement, passée la première joie de "faire ce qu'on veut sans se faire gronder" et de jouer à Robinson Crusoe, ça devient vite pas très sympa, à force.

Se met alors en place une certaine hierarchie et loi du plus fort qui va, parfois, tourner vraiment au drame.

J'ai bien aimé la montée en puissance des sentiments, de la colère, de la presque-folie. Pourtant je l'ai trouvée un peu longuette. Les vraies scènes choquantes arrivent passés les 2 premiers tiers...(et je rappelle que j'attendais du battle royale moi, 5 minutes de film, 7 morts ^^).

Mais même cette partie est assez immersive. On est bien plongé dans la tête des enfants, dans la façon dont ils voient les choses.

J'ai trouvé assez fou ce besoin qu'ils ont assez vite de mettre en place une hierarchie, d'élire un chef, d'avoir quelqu'un qui décide, qui raisonne pour tout le monde. Et bizarrement, le choix ne se porte pas sur le petit caïd qui ouvre la bouche plus grand que tout le monde. C'était très intéressant de voir cette petite communauté se mettre en place. Ca dégénère rapidement bien sûr, les plus vieux ont 12 ans, la moitié des responsabilités nécessaires leur passe complètement au dessus de la tête. Mais la civilisation laisse sa marque dans les esprits des enfants, du moins, dans un premier temps.

Les scènes un peu hard du dernier tiers ne m'ont pas fait pousser des hauts cris, mais sont bien restituées. J'ai bien aimé la plume de William Golding, sans plus toutefois. Il ne m'est rien resté de vraiment "remarquable" la concernant après ma lecture. Elle porte bien le livre, c'est tout.

J'ai surtout été déçue de la fin en fait, je l'imaginais, et l'espérais, plus intense, plus malsaine, plus glauque.

 

Bref, je suis néanmoins super contente d'avoir enfin découvert ce livre, et de savoir dorénavant de quoi on parle dedans, et de pouvoir claquer le bec à ceux qui prendront un air horrifié à l'évocation des "horreurs" qu'il contient ^^.

Un dernier petit mot sur l'édition : je l'ai lu dans une édition folio/Gallimard de 1998. Je trouve que cette couverture est juste affreuse et ne donne pas du tout envie. Par contre j'ai bien apprécié retrouver un petit poche, tout léger, et tout assoupli par de nombreuses lectures avant la mienne, c'était un achat d'occasion, et il a déjà bien vécu, ce fut une lecture très confortable à ce niveau-là. Mais j'ai du mal à laisser passer, sur un roman qui a été édité et réédité je ne sais combien de fois, des coquilles grosse comme ma tête qui passent à l'as. Messieurs et Mesdames les éditeurs, surtout les gros, un petit effort quoi ! C'est pas parce qu'il a déjà été édité plein de fois qu'on ne peut pas refaire un petit passage pour éliminer les dernières coquilles rescapées. Elles sont énormes en plus ! Genre "je fais un bon par dessus la rivière"... Fort heureusement, elles ne sont pas trop nombreuses, mais elles sont suffi à me mettre colère !

 

Cali

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Commentaires
M
D'accord avec toi: un bon roman d'aventure, qui crée un malaise mais pas franchement un choc. "Hunger games" est passé par là. Mais j'aime bien ta comparaison entre "La guerre des boutons" et "Battle Royal", très juste!
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