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Mon Calidoscope : le monde de Cali en images
12 janvier 2016

2016#2 : Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère... et retrouvé l'amour de S.G. Browne

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«Il n'est jamais agréable de se réveiller sur le sol de la cuisine, baignant dans une mare de glace à la fraise fondue et entouré de plusieurs bouteilles de vin. vides, évidemment. Le trou noir dans mes souvenirs n'est pas, non plus, quelque chose de très réjouissant. Qu'ai-je bien pu faire pour en arriver là ? Et pourquoi ai-je vidé le congélateur de son contenu ? Le mieux est encore d'aller voir par moi-même.
Après vérification, c'est finalement assez logique : pour y ranger les corps de mes parents. Bien. Il va falloir que je me remémore deux ou trois choses, mais par où commencer ? Peut-être par la façon dont je suis devenu un zombie ?» Avec ce roman drôle et provocant, S. G. Browne revisite de manière originale un des mythes modernes les plus forts en nous présentant le point de vue d'un zombie. Non sans y ajouter beaucoup d'humour et un zeste d'amour.
Rire et horreur assurés !


Date de parution : 28/08/2014
Editeur : Gallimard (Editions)
Collection : Folio SF
Format : Poche
Présentation : Broché
Nb. de pages : 400 pages

 

 

 

 

 

3 sur 5

Sympa, j'ai passé un bon moment.

 

Quoi de mieux, après deux vilaines déceptions, qu'un bon livre de zombies ? Rien, absolument rien :) Le bonheur que ça a été dès les premières lignes de me replonger dans une histoire avec mes créatures préférées !

Andy est un gars normal. Marié, une fille de 7 ans, une vie normale. Un jour il a un accident de voiture. Il meurt sur le coup. Mais 3 jours plus tard, 1 jour avant son enterrement, il se relève. Son corps est réanimé, le voilà transformé en zombie. Il n'est pas le premier, et ne sera pas le dernier non plus. Les zombies sont nombreux parmi nous, mais pas très bien insérés. Insultés, injuriés, malmenés. Ils ont encore moins de droits que les animaux. Andy perd tout en se "réveillant". Sa femme est morte aussi dans l'accident, mais ne s'est pas relevée. Sa fille le croit mort. Il retourne chez ses parents. Et sa vie de non-vivant débute ainsi, il est seul, cloîtré dans la cave de ses parents. Mais sa non-vie sera bientôt améliorée lorsqu'il se fait des amis au groupe de soutien des mort-vivants...

Nous sommes ici plongés au coeur du mythe zombie très réinventé, où les zombies n'ont rien de méchant ou d'effrayant, et cherchent juste à mener une vie normale le plus possible. Et meme mieux, nous vivons l'histoire dans la peau et à travers les yeux d'un zombie. L'invasion appocalyptique vue de l'autre côté quoi. C'est déjà plus rare, ça, dans les romans zombies.

Alors ça a de bons et de moins bons côtés. D'abord, c'est moins "la pression", puisqu'on ne cherche pas à survivre à l'invasion, à échapper aux grands méchants zombies (qui vont plus ou moins vite selon les histoires), c'est moins dégueu aussi, même si certains détails gores ne nous sont pas épargnés, il y a moins de suspense... Et il faut avouer que tout ça m'a un peu manqué. Néanmoins, quand on est du côté des zombies, pas méchants, on apprend vite à s'attacher à eux. Ce qu'ils subissent nous paraît atroce (alors que dans les autres histoires, on voudrait en dézinguer plus, toujours plus...). On est même à la limite de la leçon de morale sur l'intolérance, la mise en évidence de l'intolérance de l'Humain face à la différence.

Andy est un zombie, mais il aurait pu être un noir dans les années 50 (et probablement encore aujourd'hui), un homosexuel il y a peu (et vraisemblablement encore aujourd'hui), un obèse dans un monde de minceur (et toujours aujourd'hui) ou un handicapé visible hier et toujours aujourd'hui, que ça n'aurait pas changé grand chose, finalement. Bien sûr ça aurait été moins crado sur certains aspects (genre la copine d'Andy qui écrase son mégot dans son propre orbite vide, lol) mais les moqueries, les regards écoeurés, les mouvements de rejet, voire de dégoût, les insultes, voire la maltraitance, auraient-ils été très différents ?

Les zombies de ce livre subissent mais en ont assez. Ils veuvent vivre, et ne plus se contenter d'avoir juste survécu à leur mort et puis plus rien. La rebellion va être sévère !

J'ai trouvé le style d'écriture très sympa, bien fluide, bien tourné, travaillé. Il porte parfaitement bien l'histoire. Et pour ne rien gâcher, il est bourré d'humour, ce qui m'a beaucoup plu. J'ai souvent souri, et j'ai beaucoup aimé ça !

En résumé, j'ai vraiment passé un bon moment avec ce livre, une histoire sympa, qui sort un peu des sentiers battus. Mais il faut admettre qu'il manque un petit quelque chose pour que je prenne vraiment mon pied, quelque chose que j'attend toujours quand je débute un livre de zombies, l'adrénaline, la pression, l'instinct de survie face à l'horreur, la pression toujours plus forte que ressent l'humain face à l'invasion d'un genre bien dégueu. Il m'a manqué de l'horreur et du sport. Il m'a manqué mon mantra : du sang, des tripes et des boyaux !

Mais bon, c'était quand même très sympa ! :)

 

Cali

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