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Mon Calidoscope : le monde de Cali en images
2 janvier 2014

2014 #01 : Coeurs de rouille de Justine Niogret

coeurs de rouille

 

Résumé :


Des robots traqués, jadis fidèles serviteurs. Des machines brisées, un mausolée de fer dans ce qui était auparavant la cité du ciel. Et partout flotte l'odeur de chair pétrifiée, car un tueur mécanique écorche les vivants pour voler leur peau. Saxe survit en travaillant sur les golems actionnés par magie. Dresde est une automate qui n'a connu que le luxe avant que son maître l'abandonne. Tout les sépare, et pourtant ils vont partager un rêve commun : s'enfuir de la forteresse volante.
Une course peut-être sans espoir : retrouver la mythique porte ouvrant sur la liberté.

 

 



Date de parution : 12/09/13
Editeur : Le Pré aux Clercs
Collection : Pandore
Présentation : Broché
Nb. de pages : 272 pages

 

 

 

 

 

 

 

3 sur 5

Mitigée. Positive tout de même, mais pas plus emballée que ça.

 

Attention les yeux, première chronique de 2014 !!!

 

Cette chronique ne va pas être simple. J'avais pas mal entendu parler de ce roman, avec des avis toujours très tranchés, dans un sens ou dans l'autre. Quasiment jamais de chronique mitigée, ou au milieu. Les blogueurs ont adoré, ou alors vraiment detesté. En général c'est le style de l'auteure qui a été mis en cause (du moins dans les chroniques que j'ai lues) et qui justifiait les coups de coeur ou les avis franchement négatifs.

Du coup, lorsque j'ai vu qu'il était proposé en masse critique chez Babelio, je me suis sentie très curieuse de me faire mon propre avis.

Première impression de lecture : La plume de Justine Niogret ne me dérange absolument pas. Ok c'est un peu oral, un peu direct, pas forcément très raffiné ou travaillé, mais ça va relativement bien avec le fond de trame. Un peu comme pour Insaisissable de Tahereh Mafi, cette plume va droit au but, toujours dans l'urgence, et donne un sentiment de fuite, d'oppression, pour un peu, on se sentirait presque parano en même temps que nos deux personnages principaux : Dresde la golem, un robot (presque) dernière représentante de son espèce, et Saxe, un jeune garçon humain.

Du coup, j'étais plutôt contente, à priori, si la plume ne posait pas de problème, normalement, j'allais faire partie de ceux qui ont adoré ce livre.

En fait, finalement pas tant que ça. D'ailleurs jusqu'au deux premiers tiers, je me suis même plutôt ennuyée. Si la forme me convenait, le fond ne m'a pas franchement transportée. C'est un genre de huis clos mais sur un très grand espace. Pour diverses raisons, Saxe et Dresde sont les deux seuls personnages de l'histoire, coincés dans une cité à étage, fermée par une porte scellée et infranchissable. Les autres intervenants ne sont pas à proprement parler des persos, mais des créatures diverses, avec ou sans conscience propre. Pas d'autres humains. Alors ok, cela contribue à rendre le sentiment d'oppresion omniprésent et bien profond, mais je ne me suis pas éclatée. On tournait un peu en rond, et malgré le talent de Justine pour nous faire visualiser le décor, et le malaise que tout cela représentait, j'en ai eu un peu marre. Jusqu'au dernier tiers, je pensais lui donner 2 coeurs, pas plus.
Heureusement, la dernière partie m'a davantage convaincue. Un peu plus prenante, la course poursuite prend de l'ampleur, de la vitesse et de la force, et nos deux héros se fracassent d'autant plus contre leur ennemi, puissant et assoiffé de vengeance, le golem Pue-La-Viande.

Hop, cette troisième partie a donc fait gagner un coeur de plus pour ma chronique. A vrai dire, on aurait peut-être même pu passer à 4, mais la fin m'a déçue. Je n'ai pas été agréablement surprise, voire, pas surprise du tout en fait. Et moi, ben... J'aime être surprise par les fins.
Du coup, pour la globalité, je pense que 3 coeurs représentent bien mon impression générale.

 

Entrons maintenant dans le détail :

 

- La couverture : Alors là, rien à redire, elle m'a plu dès que je l'ai apperçue sur la toile. J'ai adoré les couleurs, l'ambiance qu'elle dégage, la beauté du robot représenté, le rendu général de l'illustration. Je suis tombée très vite love dessus. Cette couverture est une réussite.

- Le style : On lit un peu tout et rien sur la plume de Justine Niogret. Personnellement je l'ai trouvée plutôt bien adaptée à l'histoire, et je pense que le message qu'elle voulait faire passer passe plus que bien. La plume est ainsi pour servir une ambiance particulière, et même si elle peut déplaire à ceux qui recherchent plus de densité, plus de raffinement, plus de construction dans l'expression écrite, elle m'a parue bien servir les objectifs de l'auteure (si je ne me trompe pas sur ceux-ci, bien entendu.) C'est une narration dans l'urgence, la panique, représentant la peur, d'être rattrapé, de mourir... De ce point de vue-là, ça marche plutôt bien, je ne reprocherai donc pas ses choix narratifs à l'auteur, je pense qu'elle a fait les bons.

- L'histoire : C'est là que j'ai eu un peu plus de mal. Je ne peux pas dire qu'elle soit totalement inintéressante, mais si Dresde et Saxe ont su me faire courir avec eux sur la fin, ça n'aura pas été suffisant pour moi. Il m'a manqué un peu d'historique, peut-être quelques autres personnages, plus de surprises et de rebondissements, je suis pas mal restée sur ma faim. Cela dit, l'idée est bonne, les décors sont très bien décrits, on s'y croirait. Je condamne plus le "trop peu" qu'une "mauvaise idée". J'ai aimé, mais il m'a manqué trop de choses pour que ça me paraisse vraiment génial. Peut-être que ce livre aurait pu être plus long pour permettre à l'auteure de développer davantage ces aspects.

- Les personnages : J'ai bien aimé Saxe et Dresde, la golem, la relation qu'ils nouent au fil de l'histoire, qui s'intensifie page après page, la confiance qu'ils s'accordent petit à petit, cette forme d'amour sans en être vraiment qui naît doucement... Mais encore une fois, c'est un livre trop court pour qu'on en sache suffisamment pour s'éprendre vraiment d'eux, s'y identifier, s'y attacher. On apprend quelques petites choses sur leur passé, mais pas suffisamment pour leur construire une identité, une histoire. Ca manquait de profondeur aussi, de ce côté-là.

- L'édition : De belle qualité. L'objet-livre est solide, et bien fait. Le chapitrage est parfait comme il est, le texte est aéré et agréable à lire. Au niveau de la correction, rien à redire non plus. Une seule faute/coquille m'a sauté aux yeux (ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en avait qu'une, juste que JE n'en ai vu qu'une) ce qui me paraît être un plus qu'excellent score. Bref, c'est un ouvrage de qualité :)

 

Voilà, pour résumer, eh bien... C'est mitigé comme je le disais en tout début de chronique. Mitigé +, mais pas complètement convaincue quoi... Cela m'a donné envie néanmoins de découvrir un autre texte de l'auteure, car les défauts que j'ai pu trouver à Coeurs de rouille sont dûs à l'intrigue, et non à son écriture. Donc, si je trouve autre chose d'elle, je pense que je testerai pour voir.
Pour Coeurs de rouille, je suis désolée de me rendre compte que ce n'est pas ma chronique qui vous décidera, car entre les "j'ai adoré" et les "j'ai detesté" très tranchés, mon "j'ai bien aimé mais avec plein de bémols" ne va pas vous aider beaucoup... :(
Je vous conseille donc de tenter votre chance et de vous faire votre propre avis comme je l'ai fait !

 

Cali

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Commentaires
E
un livre que je compte sortir de ma PAL prochainement ^^ merci pour ton avis
L
Ouaip, c'est quelque part, c'est pas dû aux lecteurs ;)
M
Tu te rapproches bien de mon avis... mitigé ! <br /> <br /> Le style est pour moi vraiment LA bonne découverte de ce bouquin, et ce à quoi j'ai le plus accroché. Je ne suis pas étonnée, on est un peu tous dans le même bateau... dubitatifs face à l'histoire !
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