Partenaires de Sang T1 - Eveillée de Maria Amini.

Résumé :
« Ma soif enfin apaisée, je m'écartai de son cadavre et observai mon reflet dans l'eau. Mes yeux étaient d'un noir d'encre et des veines noires étaient apparues sur mon visage et mes bras. »

Victoria, 16 ans, se voit obligée de quitter sa famille adoptive pour retrouver ses parents biologiques afin de s’éveiller à sa véritable nature. La nourriture humaine n’a plus de goût, seul le sang l’attire irrésistiblement.

Alors que le monde des vampires s’ouvre à elle, elle se trouve confrontée à un terrible fléau qui touche les animaux et met en danger la population.

Tout comme Victoria, découvrez les nouvelles règles du vampirisme. Celles des Partenaires de Sang.

Édition : Éditions Valentina

Date de parution : septembre 2012

Nombre de pages : 350

Mon avis : 2,5/5. Une romance bit-lit qui ne m'a pas envoutée.

C'est une chronique difficile que j'ai à faire là. Car il se trouve que j'adore les Éditions Valentina, et que je considère l'éditeur comme un ami. Il m'est donc assez pénible de devoir leur faire une sorte de contre-pub avec une chronique aussi mitigée, alors que je suis la première à me faire porte-parole de cette maison depuis sa création. Mais soit, je ne suis pas là pour faire des chroniques de complaisance, et je sais que l'éditeur en question ne le souhaiterait pas.

Il se trouve que j'ai eu bien du mal à me laisser embarquer dans cette histoire vampirique. Je n'ai rien de vraiment atroce à lui reprocher (ce qui explique ma note moyenne plutôt que négative), mais c'est un fait, l'ensemble ne m'a pas trop convaincue.

Parlons de l'histoire dans sa globalité. Malgré quelques éléments intéressants qui auraient pu en faire une histoire originale, j'ai trouvé que rien n'était assez creusé, fouillé, détaillé, pour sortir cette romance paranormale du lot. Il y avait pourtant quelques bonnes idées, mais finalement reléguées au second plan, elles ne suffisent pas à rendre cette histoire très originale. On se retrouve donc avec une banale histoire bit-lit (ce qui n'est pas forcément négatif, beaucoup aiment cela, mais il se trouve que je ne suis pas très bon public dans ce cas, moi.) (Qui a dit que j'étais trop vieille ?!)(Ouais, en fait c'est bien possible, ça m'a paru trop jeunesse, vous n'avez pas tort).

Bon déjà de base, c'était assez mal parti en ce qui me concerne pour ce livre, puisque c'est le seul que j'ai acheté chez Valentina sans être totalement love de la couverture. Sans dire qu'elle n'est pas terrible, elle n'a pas ce petit côté "Valentina" qui pète, et m'attire immédiatement sur tous les autres livres édités chez eux. Mais bon soit, on sait tous que la couverture ne fait pas le livre, et de toute façon, cette collection Valentina, je les veux tous. Je l'ai donc acheté peu après sa sortie.

Et dès le début de ma lecture, je me suis dit que ça n'allait pas coller entre ce livre et moi. Enfin, c'est peut-être un peu fort comme expression. Je n'ai pas détesté cette lecture, je dirais même que mon sentiment s'est un peu adouci en seconde partie de roman, où les choses prennent un peu d'ampleur et où on se sent un peu plus pris dans l'histoire. Mais elle m'a laissée relativement indifférente.

Le style de l'auteure y est-il pour quelque chose ? Difficile à dire... Je n'ai rien à reprocher à Maria Amini, techniquement. L'orthographe est relativement correcte, les temps sont cohérents, le français utilisé est tout à fait adéquat. Et pourtant... Cette lecture ne m'a pas paru très fluide. J'ai buté souvent je l'avoue, et je devais relire certains passages pour les intégrer totalement. Quelque chose de haché, qui me cassait le rythme de l'intrigue, et je ne saurais mettre le doigt dessus, ou expliquer quel est, exactement, l'élément à apporter (ou à retirer ?) pour rendre la lecture de ce texte plus fluide, plus naturelle...

Les personnages ensuite. Aucun doute que Maria y a mis tout son cœur, et pourtant, je n'ai pas su m'attacher à Victoria, qui m'a semblé un peu fade et manquait d'une vraie personnalité. En revanche, j'ai bien aimé Dimitri, un peu spécial, un peu mystérieux, très gentleman. C'est marrant, mais je n'ai pu m’empêcher de le visualiser en tant que Westley Diguet, ce personnage. J'ai trouvé qu'il lui ressemblait, tant physiquement (en tout cas dans ma tête) que dans sa personnalité. Je ne sais pas pourquoi, mais cela m'a amusée de me l'imaginer ainsi et ça m'a facilité un peu la lecture. Les autres personnages sont également trop survolés pour que je puisse vous en dire quelque chose. Tous sympathiques, mais sans réelle profondeur, sans relief.

Dès le début de l'intrigue, les choses vont trop vite, ce qui ne facilite pas la crédibilité générale. Cela ne prend que quelques minutes à Victoria pour accepter le fait d'être un vampire, alors même qu'elle vit dans un monde, semblable au nôtre, c'est à dire pas au courant de leur existence. Passé le premier "Hein ? Quoi ? Je suis un vampire ?" Hop, c'est acquis, et c'est comme ça. Et tout le reste se déroule à la même vitesse bien peu naturelle. D'ailleurs, il m'a semblé que les repères temporels tout au long de l'histoire étaient assez mal étudiés, on a l'impression que tout ceci se déroule sur quelques jours à peine, tout en ayant des expressions qui tendent à nous faire penser le contraire : "Depuis que je buvais du sang" (comme si cela faisait déjà des années) et ce genre de choses. J'ai donc eu comme une perte de repères dans le temps et je me suis sentie un peu désorientée. Ce sentiment de vitesse est aussi dû au fait que les choses semblent se faire un peu facilement tout de même. Les obstacles sont pratiquement tous écartés dés la première tentative, les personnages ne rencontrent pas de réelle difficulté, à chaque problème, une solution apparait presque tout de suite, et du premier coup, hop, l'essai est transformé. Bon ce n'est pas vrai pour toutes les épreuves rencontrées, mais suffisamment pour me laisser cet arrière-goût de "trop facile", à la fin de ma lecture.

Un peu facile aussi le choix des noms de groupes qui s'affrontent... Vampires blancs pour les gentils, vampires noirs pour les méchants. Black Angel pour le clan gentil du lycée, white devils pour les méchants...

Bref, globalement, je me suis sentie très vieille pendant cette lecture, plus trop capable de me contenter d'une histoire juste "sympathique" sous prétexte qu'il y a une romance sous-jacente et un peu mignonne qui prend de l'ampleur. Je suis certaine qu'un public plus jeune pourra y trouver son compte, mais passé un certain âge, on recherche peut-être quelque chose de plus profond.

En résumé, mon avis mitigé sur cette lecture : Une histoire sympathique mais un peu fade, des personnages sans réelle personnalité, qui m'ont laissée plutôt indifférente, mais mignons quand même, un style d'écriture correct, mais sans la fluidité qui en aurait fait un livre vraiment prenant, tout cela laisse le gout d'une histoire dont on ne gardera pas un souvenir impérissable, même si elle ne fut pas désagréable.

Voilà comment je justifie ma note moyenne de 2,5/5, cela dit, je suis certaine que personne ne mettrait en dessous, car ce livre ne mérite pas une note négative, il est travaillé, il n'est juste pas assez creusé pour moi.

Et je présente toutes mes excuses à l'éditeur, et à son auteure Maria Amini, j'aurais tant aimé adorer ce livre et en faire une critique dithyrambique, je suis bien désolée de ne pas l'avoir plus apprécié, ne serait-ce que pour vous que j'apprécie tant.

Cali

Comments

[la calidoscope]

Merci Valentina Editions !! :)

Et je ne me fais pas de souci, mon prochain Valentina c'est Sang Secret, qui je pense sera nettement plus à ma portée de vieille bique :P ahahah !

[Valentina Ed.]

Bonjour Cali,

Inutile de t'excuser, tu as tout à fait le droit de ne pas avoir adhéré à cette lecture. Merci de nous suivre et de laisser leur chance à nos auteurs.